11h30 : On rattrape pendant la montĂ©e plusieurs personnes! Ă bien y rĂ©flĂ©chir, câest loucheâŠ
11h32 : Il sâavĂšre que ce sont des NĂźmois. La prophĂ©tie disait donc vrai : « Au cours de ce voyage, vous ne rattraperez… que des randonneurs borgnes unijambistes et … des NĂźmois. »
11h33 : Ces derniers ont une bonne excuse : ils sont accompagnés de leur petit Awen, leur fils de 6 ans. Ils sont partis de Nßmes à pied, ont parcouru les chùteaux cathares, ont fait quelques centaines de km en stop et se sont engagés pour la traversée des Pyrénées à pieds.
11h35 : Nous nous lions rapidement dâamitiĂ© avec cette petite famille hors du commun !
16h00 : Lâorage gronde. Nous arrivons Ă Super BagnĂšres, station de ski oubliĂ©e, dont personne ne soupçonne lâexistence⊠Nous nous rĂ©fugions Ă lâabri : dans un bar en attendant que ça passe.
16h45 : Le bar ferme. La gĂ©rante nous offre sa derniĂšre baguette en guise dâaurevoir. Nous voilĂ dehors, notre Ă la main, et lâaverse nâest toujours pas tombĂ©e.
17h : JĂ©rĂŽme veut planter la tente dâurgence pour que le sol ne soit pas mouillĂ© au-dessous. Lyzou, elle, visait plutĂŽt une cage dâescalier au chaud.
17h05 : JĂ©rĂŽ exĂ©cute un plantĂ© de tente, digne dâune candidature au JO 17h15 : La grĂȘle sâabat sur la tente. JĂ©rĂŽme fait bouclier-humain pour retenir les parois qui sâaffaissent.
17h20 : Lâaverse se calme. Lyzou court vers la cage dâescalier repĂ©rĂ©e plus tĂŽt. La petite Ariane, sous sa cape de pluie, se demande si elle nâaurait pas mieux fait de trouver des parents qui se mettent plus rapidement dâaccord…
17h45 : JĂ©rĂŽme fait son entrĂ©e fracassante dans la cage dâescalier, torse nu, trempĂ© jusquâĂ la moĂ«lle, avec toutes les affaires sur le dos.
17h46 : Nous piquons un fou rire Nous sommes tellement ridicules Si nous avions attendu une demi-heure de plus Ă lâabri, nous en serions au mĂȘme point, les affaires trempĂ©es en moins…
18h : Les seuls rĂ©sidents de lâimmeuble font irruption dans NOTRE salon qui se trouve Ă©galement ĂȘtre LEUR cage dâescalier. Finalement, ils nous accueillent Ă bras ouverts chez nous, euh enfin… chez eux pour la nuit.
19h04 : Nous nĂ©gocions un chez eux et nous rĂ©fugions au 4Ăšme Ă©tage pour passer une nuit tranquille sur la moquette, qui dâhabitude ne voit passer que des nuĂ©es de chaussures de ski…Dehors la tempĂȘte fait toujours rage ….
Classés dans :2020 - Traversée des Pyrénées à pied avec bébé, Carnet de bord
Cet article a été écrit par Alizée Conraud
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