9h25 : Après avoir déjeuné, Christian nous remplit le sac de sa saucisse de canard, saucisson et fromages du terroir, fruits et légumes du potager, confiture faite maison par sa maman. Il décrit chacun de ses présents dans un anglais impeccable. Un fait remarquable pour son âge ! Nous refusons courtoisement un moment, mais ne résistons pas longtemps devant son insistance… Des kilos de bonheur. Qu’il fait bon d’être lourd parfois !
9h45 : Sur les conseils de Christian, nous partons pour le chemin ultra-raide des évadés de la guerre ou le Camino de la liberté.Peu familier avec les GPS sur smartphone, kiki nous explique qu’il va nous suivre à la jumelle et nous remettre en criant dans le droit chemin si nous faisons fausse route…
10h : Au diable la distanciation sociale, nous nous étreignons et nous séparons en chantant.
10h30 : Son chant ou plutôt ses cris accompagnent notre descente vers la rivière. Le titre est lancé : Vamos a la playa
10h32 : Il exulte et crie de bonheur à tue-tête ! Cela doit vouloir dire que nous sommes sur la bonne route.
10h37 : Nous nous engageons dans le raidillon surplombant la rivière. Bien qu’a plusieurs kilomètres de lui, nous entendons toujours les sifflets de Kiki qui semble fulminer. A priori, on ne passe pas exactement là où il avait décidé…
À 10h45 : Les sifflets et les cris se font de plus en plus rageurs. Heureusement que nous ne sommes pas à portée de cailloux.
10h50 : Nous nous arrêtons pour récupérer de l’eau à une cascade. Grosse envie de faire pipi. Jérôme rappelle que kiki nous épie à la jumelle. Pas grave ce sera comme un au revoir… singulier. Mais le cœur y est!
10h57 : Nous avons trouvé les balises. Nous cheminons désormais sur un sentier accidenté, peu emprunté, mais sur un sentier quand même! Kiki, le tee-shirt sur la tête doit réaliser quelques pas de danse bien choisis, du haut de sa cabane.
11h02 : Nous allons perdre notre ami de vue. Nous lui lançons des sifflets et des « Vamos a la playa » en faisant des grands signes de bâton en guise de remerciements éternels pour son hospitalité, sa gentillesse, et son humanité.
17h : Nous atteignons le refuge visé sur la HRP. En buvant notre coca transfrontalier, nous apprenons que nous avons été publié dans le Midi-Libre et que nous sommes maintenant suivis par plus de 1500 personnes. Il va falloir être à la hauteur…
Classés dans :2020 - Traversée des Pyrénées à pied avec bébé, Carnet de bord
Cet article a été écrit par Alizée Conraud
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