5h55 : Les étudiants de la rue d’Ulm s’affairent autour de notre tente. Nous nous réveillons prêts à conquérir le Carlit !
6h05: Ça goutte dans la tente… Au moment de ranger, nous Ă©pongeons pendant une demi-heure la rosĂ©e dans et en dehors de la tente avec la serpillière de bain de JĂ©rĂ´me (un concept que nous rĂ©Ă©voquerons plus tard). Nous dĂ©couvrons alors que nous avons sur et sous notre toile l’équivalent en eau d’une belle casserole de bivouac !
7h50 : Souriez, vous êtes photographiés !
8h10 : Le magnifique panorama des sommets qui encadrent les Bouillouses s’étale sous nos yeux : petit Péric, grand Péric, Carlit… de rares névés tachètent les sommets. La journée va être belle !
9h30 : Un hĂ©lico nous survole. Difficile d’échapper aux paparazzi mĂŞme en pleine montagne…
13 h : Nous atteignons le sommet ! Nous précisons aux photographes qui nous attendent depuis quelques heures qu’ils sont en train d’assister à un événement historique : ils ont devant les yeux le premier bébé de 9 mois à avoir rallier la mer Méditerranée au Carlit d’une seule traite et en itinérance!
13h10 : L’hĂ©licoptère a pris tous les clichĂ©s nĂ©cessaires puisqu’il vole maintenant au loin… les journalistes au sol bourdonnent. Nous les ferons patienter. La confĂ©rence de presse peut encore attendre…
15 h : Nous reprenons la route vers une descente pour le moins vertigineuse. Peu de personnes semblent être passées avant nous. Nous apercevons un névé particulièrement raide qui coupe le chemin et rend inaccessible le pierrier par lequel nous devons descendre. Nous décidons de l’éviter en suivant des cairns. Au bout du 3e cairn, nous nous rendons tristement compte que le précipice nous entoure. Nous n’allons pas prendre de risques inutiles. Nous desescaladons donc la falaise sur 6 m et atterrissons sur le fameux névé particulièrement pentu mais heureusement étroit à cet endroit-là . Ne perdons pas notre sang froid, sans lequel nous aurions des difficultés à traverser.
16h30 : Atteignant le bas du pierrier, nous nous fĂ©licitons pour cette ascension et cette redescente pour le moins engagĂ©e. Mais, ne traĂ®nons pas… le temps se gâte.
17 h : Ça gronde là -haut. Nous pressons le pas, prenons des décisions rapides et des trajectoires rectilignes pour atteindre une tente déjà plantée aux abords du lac.
17h05 : Notre tente est plantĂ©e. SimultanĂ©ment, une averse de grĂŞle s’abat sur elle. Lyzou gonfle un matelas Ă la hâte pour pouvoir protĂ©ger sa petite famille si jamais les grĂŞlons gagnent en taille…. Il s’agit de ne pas Ă©carter l’hypothèse terrible de recevoir sur la tĂŞte des balles de ping-pong en glace qui perceraient notre tente.
17h10 : Lyzou organise casserole et gobelets autour de la tente pour récupérer l’eau de pluie, afin de remplir les bouteilles vides.
17h15 : Jérôme concocte un bon chocolat chaud. Nous lançons un épisode de Friends. Ce sera tout pour aujourd’hui. Nous n’avons plus qu’à nous glisser dans nos vêtements pilou pilou.
Classés dans :2020 - Traversée des Pyrénées à pied avec bébé, Carnet de bord
Cet article a été écrit par Alizée Conraud
Les commentaires sont fermés.